Le 9 octobre, Netflix a lancé la diffusion d’un nouvel anime de sa production, Blue Period. Issu du manga du même nom, il a été adapté par les studios Seven Arcs. La série a reçu le Prix Manga Taishô 2020, ainsi que le Prix Kodansha du meilleur manga 2020, catégorie générale. ToddTV y a vu un potentiel coup de coeur, et l’a testé pour vous…
Un sujet original
Blue Period raconte l’histoire de Yatora, un lycéen dont la vie se résume à un travail sérieux, et à des soirées foot-alcool-cigarettes. Le jeune homme n’a pas de but particulier, à part obtenir un dossier scolaire solide. Il ne semble pas non plus avoir de relations vraiment profondes avec ses camarades, bien qu’il passe du bon temps avec eux. Un soir, alors qu’il revient dans sa salle d’arts plastiques pour y chercher son paquet de cigarettes, il tombe sur une toile d’un membre du club d’art. Cette dernière le subjugue, et sera l’élément déclencheur de sa passion.
Si Blue Period attire particulièrement l’attention, c’est donc notamment grâce à un thème peu représenté dans la culture manga. C’est en effet la première fois que je trouve un anime sur l’art, un sujet que je n’avais rencontré que dans un seul manga jusqu’alors. Je recommande donc fortement cette série à ceux qui ont apprécié Au-delà de l’apparence d’Akuta Fumie, dont elle est une sorte de version « seinen » (une catégorie considérée comme s’adressant à un public de jeunes hommes). On y retrouve le même thème de la révélation de soi grâce à l’art, ainsi que l’intrigue de la préparation au concours d’entrée de l’université. L’histoire s’annonce d’autant plus réaliste que sa mangaka, Yamaguchi Tsubasa, a elle-même étudié à l’Université des Arts de Tokyo (ou Geidai), que Yatora souhaite intégrer.
Un premier épisode intriguant
Si Yatora vise la Geidai, c’est parce qu’elle est la seule université d’art qu’il pourrait se payer. Seulement, le taux d’entrée est de 0,5%… Va-t-il réussir du premier coup, ou tenter plusieurs fois le concours ?
Pour le moment, aucun personnage secondaire n’a vraiment été présenté. La réalisatrice du tableau, Mori, n’est connue que par son statut de membre du club et de candidate à l’Université d’art de Musashino . L’on sait cependant qu’elle partage les valeurs de Yatora, refusant que l’on attribue sa réussite à un quelconque « talent », mais plutôt à un travail appliqué. Les amis de Yatora, eux, ne sont montrés que comme une bande de bad boys sans grand intérêt. Cependant, la découverte de la passion du personnage principal va permettre une évolution de leur relation, et les ouvrir à de vraies discussions. J’ai trouvé ce point intéressant, car il permet d’étudier l’évolution aussi bien d’anciens que de nouveaux liens.
Un personnage pique en particulier notre curiosité : la dénommée Ryuji, que Yatora semble bien connaître. Les deux personnages ont l’air d’avoir une relation spéciale, mais houleuse. Toutefois, l’on ne sait pas encore pourquoi, ni depuis quand et comment ils se connaissent.
Pour ce qui est du générique d’ouverture, je le trouve très bon, la musique est entraînante et reste en tête, et les graphismes sont sublimes. À noter qu’il n’apparaît qu’au deuxième épisode, tout comme le générique de fin.
Pour conclure, ce premier épisode contient tous les ingrédients pour accrocher son public. Un thème original, un scénario intéressant, de très beaux visuels et des évolutions à venir intriguantes. J’ai donc hâte de visionner l’épisode 2, qui vient de sortir ! La diffusion est en effet hebdomadaire, le samedi, et se fait presque simultanément en France et au Japon.